À quel point les mercenaires suisses étaient-ils bons?


Meilleure réponse

Très bien dans leur contexte. C’est la réputation qui les a rendus bons et ils le savaient. Voici comment cela fonctionne.

Les Suisses étaient des combattants légendaires à lère du brochet, lorsque les formations opposées ressemblaient à ceci:

Une bande de mecs en colère avec des piques qui viennent à vous. Vous, dun autre côté, êtes également dans un groupe similaire de mecs en colère. Alors maintenant, imaginez que deux colonnes avec des piques en avant se dirigent lune vers lautre. Notez labsence de boucliers. Essayez dimaginer ce qui se passe si deux formations se heurtent lune à lautre? La réponse est: une boucherie dune terrible ampleur. Les premiers rangs (des deux formations) mourraient instantanément, les seconds rangs en une seule étape et ainsi de suite. Cela était très évident pour toutes les personnes impliquées. Cest pourquoi la plupart des piquiers (en particulier dans les guerres dItalie) utilisaient généralement des piques pour repousser la cavalerie, mais lorsquils engageaient une formation similaire de piquiers, ils nétaient pas suicidaires – ils se sont soit arrêtés avant une formation adverse et se sont frappés avec un risque minimal. de blessure, comme ceci:

ou les deux formations ont simultanément levé leurs piques et procédé à une extermination mutuelle moins garantie à courte distance, comme ceci:

Mais les Suisses ont fait les choses différemment et tout le monde le savait, donc personne ne combattrait les Suisses. Ils ont juste marché en avant avec leurs piques abaissés. Jamais arrêté, jamais élevé de piques. Vous êtes donc ici face à cette foule de mecs méchants qui défilent sur vous que vous savez être suisses. Et vous savez quils sont fondamentalement prêts à se suicider sur vos piques, mais à vous tuer dans le processus pour maintenir leur réputation. Que faire? La question est particulièrement aiguë si vous êtes au premier rang. Il ny a que deux options: céder ou mourir, emmener un seul mercenaire suisse avec vous. En gros, tout le monde préférait céder – sécarter, manœuvrer, reculer, peu importe.

Et les Suisses savaient que leur réputation était le secret de leur succès – si lennemi pensait, «peut-être quils sen vont arrêter », toute la stratégie ne fonctionnerait jamais. Donc, les Suisses ont dû aller de lavant et mourir pour sassurer que personne ne douterait jamais quils continueraient davancer à pas quoi quil arrive.

Réponse

Ils étaient très bons sur le champ de bataille, de loin la meilleure infanterie que lon pouvait recruter. Leur force est quils nont jamais mis en déroute. Peu importe le nombre de victimes que vous pourriez leur infliger. Même après Marignano, leur pire défaite, ils ont reculé dans lordre. Et tout le monde sait comment ils sont morts à un homme pour défendre la retraite du pape à Castel S. Angelo en 1527.

Cependant, aussi fiables soient-ils sur le champ de bataille, ils étaient les mercenaires les moins fiables.

Oman, dans son «Histoire de lart de la guerre au XVIe siècle», donne un exemple de la manière dont les Suisses pouvaient ruiner une campagne.

Ils ont violé les conditions de reddition accordées aux ennemis. des garnisons, pillaient, tuaient des ennemis après leur capture, et leurs officiers avaient dénormes problèmes pour les contrôler.

Les Suisses se considéraient comme une sorte de «syndicat» de guerre et leurs officiers, souvent rejetés, ne les contrôlaient pas. hors du champ de bataille. Ils avaient très peu de sous-officiers et la discipline était censée fonctionner delle-même grâce à lopinion publique et à la fidélité à leur serment.

Cependant, sur le champ de bataille, la discipline était très stricte, le premier homme à mettre en déroute a été pendu sans pitié. Les hommes de formation ont subi le même sort.

Les Suisses se sont mis en grève. Dès que le salaire nest pas arrivé, les Suisses ont refusé daccomplir les tâches les plus élémentaires. Cela obligeait souvent leur commandant à accepter la bataille même dans de mauvaises conditions, de peur de perdre le noyau de leur infanterie comme à Bicocca en 1522.

Enfin, comme les Sforza lont appris deux fois, les Suisses pouvaient être payés pour ne pas participer à une bataille. Ce nétait pas personnel, et en 1515, les Suisses le faisaient eux-mêmes. Dans les jours qui ont précédé la bataille de Marignano François Ier a ouvert des négociations secrètes avec certains de ses partisans dans larmée suisse. Ses offres étaient si alléchantes quelles furent rendues publiques et discutées dans un conseil général des capitaines. Francis a offert dénormes récompenses, il a même fait un balayage de toutes les pièces et assiettes que lon pouvait trouver dans son camp et les a livrées aux Suisses.

Au final, 5 capitaines suisses représentant les cantons de Berne, Fribourg, Soleure et Valais acceptent le marché et quittent la Lombardie et leurs camarades. Larmée suisse a perdu 12 000 piques en un seul balayage. Gardez ces piques sur le champ de bataille et probablement la bataille, serrée même avec moins de Suisses sur le champ de bataille, ira dune autre manière.

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