Comment Socrate définit-il la justice et linjustice?


Meilleure réponse

Cela dépend de ce que vous entendez par «Socrate». Le Socrate historique noffrirait jamais sa propre définition de la justice ou tout autre terme moral, bien quil aimât interroger les autres sur les opinions morales quils prétendaient avoir sur de tels sujets. Au début de la République de Platon, vous pouvez voir Socrate interroger Céphalos, puis Polémarque et enfin Thracymaque sur ce qu’ils prétendent être la justice. Le Socrate historique peut bien avoir fait quelque chose de très semblable. Mais au début du livre de la République 2, quand dautres demandent à Socrate ce quil pense que la justice est et il commence à donner une définition très longue en comparant la ville idéale où la justice est «en gros» et facile à voir avec la justice dans lâme là où elle est plus difficile à voir, on peut être sûr que ce nest plus le Socrate historique qui parle mais plutôt Platon qui parle à travers Socrate en tant que personnage fictif. Si vous voulez dire Socrate, le personnage fictif des dialogues du milieu et de la fin de Platon, nous pouvons dire qu’il définit la justice par analogie. Tout comme la justice dans la ville idéale est que chacune de ses trois classes sociales soccupe de ses propres affaires et fait la seule chose pour laquelle elle convient le mieux, de même la justice dans lâme est que chacune de ses trois facultés soccupe de ses propres affaires en faisant la seule chose quelle fait le mieux. Par le livre de la République 4 Le personnage fictif de Platon, Socrate, se tourne vers la définition de l’injustice de la même manière afin de pouvoir répondre à l’affirmation de Thracymaque selon laquelle il vaut mieux être injuste. Encore une fois, il définit linjustice de la même manière – par analogie! Tout comme la ville est ruinée par la guerre des classes, une âme divisée contre elle-même ne peut sépanouir. Donc, malgré l’opinion populaire à ce sujet, défendue par Thracymaque, il vaut mieux après tout que le bien de votre âme soit juste. Ou du moins c’est ainsi que le personnage fictif de Platon, Socrate, le définit.

Réponse

Il n’était pas dans l’affaire de définir de tels termes. Au lieu de cela, il a cherché des explications dans les conversations avec les autres, les pressant sur les limites extérieures de leurs arguments pour mieux comprendre ce quils signifient. Platon lui fait ancrer ses valeurs dans un plan dexistence idéal où la justice parfaite existe, avec la variété humaine une pâle imitation. Puisque la justice, comme dautres concepts éthiques, est un concept à multiples facettes impliquant des valeurs concurrentes, elle ne peut être résumée succinctement. Nous savons que Socrate a refusé de céder à la pression politique lorsquil a lui-même fait partie de jurys de citoyens, ainsi que de refuser de mentir pour sauver sa propre vie lorsquil a été jugé dans ce qui était probablement un procès-spectacle. Il croyait devoir loyauté à sa propre cité-État en y vivant toute sa vie, aussi partiale que soit la justice qui y était offerte, alors il se soumit jusquà la mort même si ses amis voulaient léloigner. Aussi proche que vous puissiez être de dire quil croyait en être honorable, honnête, impartial et juste, ce dont nous pourrions tous encore apprendre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *